“I'm interested in the space between the viewer and the surface of the painting - the forms and the way they work in their surroundings. I'm interested in how they react to a room.”
Né en 1923, décédé en 2015, l’artiste américain Ellsworth Kelly est l’une des figures majeures de l’art contemporain, et ce sans jamais s’inscrire définitivement dans un style particulier. L’une de ses plus grandes qualités repose dans son autonomie : pendant toute sa carrière, E. Kelly se focalisera sur son travail sans respecter aucuns autres codes que les siens. Ainsi, son oeuvre, malgré un aspect particulièrement primaire, ne répond à aucuns des courants auxquels on a voulu le rattacher. Ellsworth Kelly, ce n’est ni du pop art, de l’op art, de l’expressionnisme abstrait ou du minimalisme. Kelly, c’est du Kelly.
Mobilisé en France lors de la Seconde Guerre mondiale, l’artiste se liera d’affection avec le pays des droits de l’Homme, si bien qu’il y vivra sept ans une fois la guerre terminée. Il découvre alors les ‘‘Cut-Outs’’ de Matisse qui l’inspirerons tant, et noue une amitié très forte avec Alexander Calder, dont les travaux ont en commun la forme et la couleur. Il retourne ensuite aux Etats Unis, où son succès est relativement tardif. C’est au milieu des années 50’s que Kelly commence à s’affirmer dans le monde de l’art et gagne en reconnaissance.
Son travail, a prioritrès simpliste (un de vos potes vous lâchera forcément un « moi aussi je peux le faire » devant une de ses œuvres) se focalise sur l’équilibre entre les lignes et les couleurs. Les formes qui composent ses toiles ne sont pourtant jamais parfaites : pas droites, irrégulières, dissymétriques… Mais plus loin qu’une simple interrogation sur le rapport en forme et polychromie, E. Kelly préfère s’intéresser aux sensations que suscitent ces formes : pureté ? Intensité de cette simplicité ? « L’analyse de la perception était ce qui m’intéressait le plus », disait-il.
Parmi ses œuvres les plus reconnues, on compte le célèbre Red white, qui évoque un cœur à l’envers ou alors son œuvre Spectrum VIII exposé à l’auditorium de la Fondation Louis Vuitton (mais si, vous voyez, l’immense tableau chromatique aux couleurs de l’arc en ciel). Mais au final, c’est peut-être ce côté didactique, voire ludique, de ces grands aplats aux couleurs vibrantes qui a fait le succès de monsieur Ellsworth Kelly.
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Chloé Villanova
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